vendredi 23 septembre 2011

Maquillage

J'aime pas les femmes qui se maquillent dans les transports.
Plutôt, ce n'est pas les personnes qui le font, c'est l'acte lui-même et l'image qu'il donne de ces femmes.
Alors, disons que je n'aime pas le fait de se maquiller dans les transports. Mais syntaxiquement, ça peut vouloir dire que je le fais, alors que je ne le fais pas puisque je n'aime pas cette image.
Je ne le fais pas, parce que ces femmes, durant ces instants, que je considère intimes, qu'elles étalent au public qui n'a rien demandé, elles dégagent un quelque chose de très négatif pour moi.
Un quelque chose de "je suis une femme si moderne, si occupée, si courante-partout que je n'ai même pas eu le temps de faire ça devant mon miroir, chez moi, tranquille sans les oops-le-nid-de-poule ou le attention-feu-rouge."
Un quelque chose de "j'ai tellement besoin de me sentir belle, j'ai tellement peur que mon grain de peau-pas-exactement-photoshopé-comme-dans-un-magasine, que je ressens le besoin irrépressible de me repoudrer le nez, les joues, le front et le menton 23 fois et demie par jour." (le "et demi", c'est quand elle a été interrompue par son cellulaire en ayant fait que les joues et le front).
Un quelque chose de "j'aime tellement que les gens me regardent que j'ai développé au cours de ma vie différentes techniques pour attirer l'attention des gens, et c'est celle-là qui fonctionne le mieux: se recoiffer dans le reflet de la vitre, c'est trop éphémère."
Un quelque chose de "regarde bien, ma p'tite, tout ce que j'ai sorti de mon sac pour me refaire une pas-beauté, là, tu vois toutes ces marques célèbres qui défilent, tu vois que c'est ton épicerie du mois pour ta famille de cinq enfants qui vient de passer sous tes yeux"

Moi, je ris quand le highliner dérape.
Toujours.

1 commentaire:

  1. Tout pareil pour moi. Mais je rajouterai aussi celles (et ceux) qui se brossent les cheveux et se liment les ongles à quelques centimètres de leurs voisin(e)s. Manière de dire "on est chez nous partout". Pas du tout ! On n'est pas obligé de partager une intimité avec tout le monde. La promiscuité est déjà grande dans les transport (précision pour ceux qui connaissent le métro parisien) sans en remettre un couche.
    Gros bisous à me doudou préférée.
    Valérie de Clichy

    RépondreSupprimer