vendredi 4 février 2011

-23

Sans prendre en compte le facteur vent.
Un collant sous le pantalon. Un sous pull, en plus du pull, en plus du t-shirt à manches longues. Deux paires de chaussettes et une tuque.
Un des rares moments où je m'habille autant, je vous l'assure, mais quand on voit la météo annoncer de tels chiffres... Précautions obligent!
Dehors il fait grand beau!
Marcher au soleil. Cela donne une sensation très agréable au corps (celle de geler moins vite), mais un peu moins aux yeux (lunettes de soleil pour les sensibles).
La respiration devient compliquée: le nez couvert par une écharpe pour le pas que celui-ci gèle (il a déjà tendance à avoir froid trop vite...), l'air se rend difficilement aux poumons, ou en quantité trop restreinte. Mais baisser le foulard, c'est respirer un air glacial. On garde le foulard. Ou on respire par la bouche, avec le foulard, mais en formant une sorte d’ovale avec les lèvres, comme pour capter l'air indirectement, qu'il se chauffe dans la bouche.
Cela provoque évidemment une dose de buée importante. Celle-ci se coince dans les cils... et gèle entre chaque respiration, surtout si par hasard un coup de vent se fait sentir.
C'est drôle! Du moins, jusqu'à ce que le fait de cligner des yeux devienne un autre mouvement compliqué. Et c'est joli, car le reflet du soleil dedans donne l'impression d'avoir de petits diamants accrochés aux yeux, classe! Du coup, on hésite à sortir les mains de la chaleur des poches pour s'essuyer les yeux, alors que tout ce processus va reprendre si vite...
À cette température, c'est aussi le son de la neige qui crisse sous les pas. Son sec et aigu. Ce son seul permet de savoir qu'il froid. Très froid.
Et puis, -23°, c'est aussi environ 40° de différence avec la température dans le métro. Ce qui veut dire crever de chaud ou se déshabiller en y entrant. Personnellement: 2ème option!
Mais l'air est sec, et l’électricité statique vite créée. Quand j'enlève mon foulard, alors qu'il frôle mes oreilles, c'est avec mes écouteurs que le phénomène est particulièrement désagréable: comme une décharge électrique dans les tympans. Aouch!
Quand j'enlève ma tuque, c'est mes cheveux presque au complet qui se dressent ou se collent à mon visage.
Et quand je touche quelqu'un par mégarde... C'est le choc!

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