samedi 23 janvier 2010

Se lever quand il fait encore nuit

Je n'aime pas me lever... en tous cas je n'aime pas me lever tôt!
Mais il faut avouer, quand même, que se lever alors que le soleil lui-même n'est pas debout, cela a un certain charme (c'est aussi une véritable torture, déprimant par bien des aspects, mais ça a un certain charme!).
D'abord, on se croit vraiment dans la chanson... les gens sortent de chez eux, et dans un défilé un peu sombre mais pas vraiment triste, se dirigent vers leur voiture, ou vers le métro, le train... Il est cinq heures, Paris s'éveille... Ouai, mais enfin, Paris a changé, et même si je n'habite pas Paris même, je vois bien la différence: si stripteaseurs il y a, d'accord, elles sont rhabillées, les amoureux sont aussi sûrement fatigués, seulement les cafés sont déjà bus pour ceux qui sont dehors, ils sont dans les tasses seulement pour ceux qui sont encore chez eux (chanceux), ou bien en Amérique, dans les tasses thermos qui me manquent par ces temps froids! Est-ce que vous êtes déjà passés par Montparnasse tôt le matin? À 5h, certes, il n'y a personne, mais dès 6h c'est la fourmilière, ça ne ressemble pas à une carcasse! Les boulangeries sentent le bon le pain et les croissants alors quand font-ils leurs bâtards? La tour Eiffel a peut-être froid aux pieds, mais c'est parce que le manteau qui la recouvre le soir est composé de vendeurs de mini tours Eiffel, et ils sont rentrés avec les derniers touristes.
Au défilé du matin, j'ajouterai que les camions de La Poste déchargent leurs paquets de lettres et en enfournent d'autres, me rappelant chaque fois que je n'ai toujours pas envoyé la lettre que je veux poster, écris à un tel ou à tel autre. Les manteaux noirs défilent, s'alignent sur les quais de métro...
Les visages sont encore endormis pour beaucoup, mais on sent que c'est naturel pour d'autres, ou qu'ils sont levés depuis bien plus de temps que nous. Comme le chantait Bénabar, "couches-tard et lèves-tôt se rencontrent le matin dans le premier métro", et la différence se fait difficilement entre ceux qui n'arrivent pas à se reveiller et ceux qui sont morts de fatigue.
En hiver, c'est dur de se dire qu'il fera nuit à nouveau, déjà, quand on sortira du boulot, de l'école. En été, on profite du lever de soleil, en Hiver on arrive au travail avant même que la boule dorée se soient montrée. La lumière artificielle fini par nous fatiguer, le moindre rayon de soleil nous fait rêver derrière la vitre du bureau ou de la salle de classe. On attend l'été avec impatience. Pourtant, la chaleur lourde de nos manteaux d'hiver tient un peu de la douce chaleur que l'on a quittée en quittant le lit ce matin. On a trop chaud dans le train, dans la voiture, emmitouflés que nous sommes dans les doudounes... mais on est bien, on n'ouvrira pas le manteau, on n'enlèvera pas l'écharpe. On se dit qu'on accumule de la chaleur pour quand on ressortira.

Je veux dormir...
L'hiver, la terre dort, et les hommes devraient en faire autant. Au moins jusqu'à 9h du matin obligatoirement... non?

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