mardi 2 février 2010

Bip... Dring!... Allô?

J'aime notre civilisation de communication.
J'aime pouvoir appeler les gens que j'aime si facilement, aller chercher les nouvelles sur internet, m'informer presque quand je veux sur ce que je veux. C'est vrai, les facilités de communications ont révolutionné nos vies!
Oui, enfin... elles ont aussi révolutionné notre façon de penser, d'être, de nous comporter...
Par exemple, je me suis retrouvée dans un wagon de métro, ce matin. 11 personnes en vue: 7 femmes, 4 hommes. Sur ces 7 femmes, 5 avaient leur téléphone à la main. Sur ces 4 hommes, 2 avaient le leur de sorti. Ces personnes n'étaient pas forcément seules... la plus grande partie voyageait visiblement en paire. Et elles se parlaient, le téléphone dans la main, regardant régulièrement l'écran de celui-ci. Et sur les personnes seules qui avaient le mobile sorti? Ça avait l'air de jouer, de pianoter... (Je dis ça, mais oui, bien sûr, je le fais parfois...rholala... quand j'y pense...)
Ceci dit, c'est une possibilité hallucinante que de capter absolument partout dans les transports parisiens (sauf sur la ligne C du RER en souterrain... bah oui, forcément, c'est ma ligne!), de pouvoir joindre les gens dans nos trajets, de passer un appel rapide pour prendre des nouvelles. Allô? Oui, c'est Xénia! Je pensais à toi, alors je t'appelle, savoir ce que tu deviens! On se fait une bouffe un soir? Vendredi? Super! Bon bah on s'appelle pour se dire où et quand! Ouai, bises! Ciao! C'est génial, non..? Ne pas manquer un appel important, au cas où.
Le revers de la médaille, c'est qu'on reçoit aussi les appels qui ne sont pas importants, et que l'on prend l'habitude de recevoir des appels n'importe quand surtout! Il y a aussi que les gens prennent l'habitude de pouvoir nous joindre n'importe quand, qui oublient que, peut-être, en pleine journée nous sommes en cours, ou en train de bosser, de réviser, de préparer l'oral de la semaine prochaine... Et qu'on se sent mal (c'est anormal, non?) de ne pas pouvoir répondre!
Qui sera celui qui fera une analyse socio-psychologique ou psycho-sociologique du besoin fondamental d'être en permanence joignable, d'avoir cet espèce de cordon ombilical nous reliant au monde entier, à la Terre dans son ensemble. Jamais seuls, toujours connectés d'une façon ou d'une autre.

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