mercredi 24 février 2010

Un jour (pas) comme les autres

Une journée normale, qui n'est qu'un jour parmi les autres de l'année. Pourtant quand on se réveille, on sait que cette journée est sensée être un peu différente.

Il pleut, comme tant d'autres jours de l'année. Mais c'est la première fois qu'il pleut aussi fort depuis que la neige a cessé.
Il fait plus doux. Ce Jour, pour moi, coïncide souvent avec une senteur de printemps assez agréable. De toutes façons, quel que soit le temps, quel que soit la façon dont la journée se présente, nous sommes convaincus, au fond de nous, qu'elle finira bien. Elle DOIT bien finir, sinon elle n'a pas d'intérêt à être.

Pourtant, la journée commence comme les autres. Je court pour attraper son train, je va être en retard à son cours. Je est fatiguée, et aurait voulu rester chez elle.

Pourtant, elle se prend à sourire en regardant les gens courir. Elle décide que malgré la pluie, malgré le risque grandissant de rater le dernier train qui la mettrait juste quelques minutes en retard au cours, elle ne courra pas, elle prendra son temps, alors elle ralentit le pas. Aujourd'hui, elle a le droit.

Durant la journée, Je se fond dans la masse, comme les autres jours, peut-être même plus que les autres jours. Une pensée narcissique la pousse à se dire que personne ne pourra savoir que c'est son anniversaire, sauf si d'autres le disent, ce qu'elle aimerait bien, mais soyons réalistes, quand même.
Ce jour, elle laissera son mobile en vibreur, elle le regardera bien plus souvent que d'habitude, et elle aura chaque fois un petit sourire quand elle verra un nouveau message arrivé.
Ce jour, elle pensera à ce qu'elle a fait cette année passée. Et l'année est encore passée, trop vite, bien trop vite. Mais au moins, depuis un bon nombre de mois, elle s'amuse, elle profite. Alors elle sourit encore, parce qu'elle peut être fière d'elle, tout de même.

Pendant la journée, elle pensera à elle, à ce qui lui ferait plaisir pour le diner, à ce qu'elle voudrait dans l'année à venir, à comment sera la journée avec les amis. Pour le diner, le menu est choisi, il ne reste qu'à cuisiner, et c'est les mains dans la pâte à crumble, ou en éminçant les champignons, qu'elle réfléchira sur l'année à venir, aux voyages qu'elle veut faire, aux moments où elle pourrait les planifier... Elle pense aussi à son retour près de ses soeurs, près de sa famille, de ses amis qu'elle ne voit presque plus depuis 3ans. Elle pense alors à ceux qu'elle ne verra presque plus pendant toutes les années à venir. Pourquoi encore cet océan? Pourquoi ces kilomètres? Mais elle a fait son choix. Elle rentrera. Pour un temps. Mais elle repartira. Elle ne sait pas quand, ni où, mais il faudra qu'elle reparte. Elle en rêve.

Elle pense qu'avoir 21 ans, c'est encore avoir la vie devant soi. Mais quand on regarde en arrière, quand on voit que ces quatre dernières années sont passées vite, si vite... Alors la vie risque d'être courte. Trop courte pour tout faire, tout voir, c'est certain.

Elle sourit en pensent qu'elle n'a jamais aimé faire des choix. Petite, elle ne voulait pas dormir pour ne pas rater un évènement, elle ne pouvait pas choisir entre une activité ou une autre. À 21 ans, le problème est toujours là, mais elle peut raisonner, choisir, décider de ce qu'elle préfèrerait parmi tout cela. Le choix est toujours difficile par contre, et classer toutes les envies par priorités... c'est faire des sacrifices vraiment difficiles!

Le repas a l'air réussi, le dessert semble succulent, l'oncle est arrivé avec des roses et un gros bisous. Les autres sont arrivés, ils sont passés à table. Elle a parfaitement tout dosé, un peu léger peut-être, mais au moins ce n'était pas trop. La conversation lui a rappelé que les gens sont toujours les mêmes, malgré que ce soit notre anniversaire, les sujets sont les mêmes, les gens ne sont pas différents, leurs idéaux n'ont pas de raison de changer. Alors Je prend plaisir à ce que les gens aiment le repas, et à ce qu'ils soient venus pour elle. Simplement.

En fin de soirée, après que tout le monde soit parti, elle a pris le temps d'aller lire tous les messages qu'elle a reçus, elle a encore souri de voir qu'il y a des gens qui pensent à elle, et que ce sont des gens à qui elle pense, que tous ces gens-là comptent pour elle. Il y en a d'autres qui comptent, et qui n'y ont pas pensé, mais elle n'y peut rien, cela fait un vide, mais elle n'atténuera pas à cause de ceci la beauté de ceux qui sont là, qui y pense. Elle oubliera elle aussi.

Elle a appelé un ami avant de se coucher.
Elle s'est couchée le sourire aux lèvres, le merci au coeur.
Le futur l'appelle.

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